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Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)
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Résultat de la recherche de MACH., C. ami
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A. - | Empl. adj. "Satisfait, pourvu de tout ce qui est utile" : Se ne l'as, di a chiere bonne Que bien les guerredonneras, Et le fay, quant aaisiez seras. ([MACH., C. ami, 1357, 111]). |
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III. - | Part. passé en empl. adj. "Prodigue" : Soies liez et abandonnez, Et partout soit li tiens donnez De tres bon cuer et volentiers, Qu'autrement n'est li dons entiers, Qu'onques princes, pleins d'avarice, Ne fu vaillans, c'est trop grant vice. ([MACH., C. ami, 1357, 102]). |
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1. | "Faire tomber d'un coup mortel" : Quant Herculès se combati Atheleüs, qu'il abati, Pour la bele Deyamire ([MACH., C. ami, 1357, 95]). ...tant en tue et blesse, Tant en abat, tant en pourfent, Qu'il en a ocis plus de cent. ([MACH., P. Alex., p.1369, 94]). |
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I. - | Empl. intrans. "Plaire, être agréable" : ...tant abelit A Dieu qu'il oy sa priere ([MACH., C. ami, 1357, 55]). Chiere compaingne, Vescy Ceys pour qui joie et delit As si perdu que riens ne t'abelit. ([MACH., F. am., c.1361, 167]). Tresbelle, riens ne m'abelist Ne donne pais n'aligement Sans vous, a qui sui ligement ([MACH., Voir, 1364, 64]). ...nul delit Ne m'abelit ([MACH., Lays, 1377, 290]). |
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B. - | Au fig. "Chose insondable" : Son jugement est un abisme : N'est homs qui en sache la disme ([MACH., C. ami, 1357, 67]). |
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- | Able a. "Apte à" : Car le droit estat d'innocence Ressamble proprement la table Blanche, polie, qui est able A recevoir, sans nul contraire, Ce qu'on y vuet peindre et pourtraire ([MACH., R. Fort., c.1341, 2]). Joachim avoit un vergier Les sa maison, qu'onques bergier Ne fist, car trop fu delitables Et a tous fruis de delit ables. ([MACH., C. ami, 1357, 4]). |
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"Chose qui inspire l'horreur" : Sire, j'ay excité ton ire Et pechié plus que ne puis dire, Metans abominations, Multiplicans offensions, Pour ta sainte loy mettre en puer. ([MACH., C. ami, 1357, 54]). |
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- | [Dans un tour optatif] : Adont li rois Daires escript Generaument un tel escript : "A toutes generations, Pueples, langues et nations, A tous les habitans dou munde Soit grace et pais qui leur habunde ! Un estatut et un decret, Fait par bon conseil et discret, En mon empire et en mon regne, Dont je suis rois et ou je regne, Fais et ay fait que tout le pueple Qui mon regne et empire pueple Doubte, creingne, serve et honneure Le Dieu Daniel a toute heure..." ([MACH., C. ami, 1357, 46]). |
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- | Prendre astinences : Et s'il est qu'on prengne astinences, Trieves ou aucunes souffrances, Pour Dieu ne les vueilles brisier : Trop t'en feroies desprisier ([MACH., C. ami, 1357, 112]). |
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"Commerce, fréquentation, amitié" : Vous pri, com cils qui aimme et vueil Vostre acointance, Que vous me menez jusqu'au sueil Ou je verray le dous acueil De ma dame ([MACH., R. Fort., c.1341, 121]). Quant Paris ala querre Heleinne, Dont il endura moult de peinne, Il y ala en esperence D'avoir s'amour et s'acointence ([MACH., C. ami, 1357, 94]). Si me plaist tant sa tres douce acointance Qu'à li amer dou tout en tout m'encline ([MACH., L. dames, 1377, 109]). |
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A. - | "Commerce, fréquentation" : Mais je te pri trop chierement Que ne croies legierement Et que de garçons ne t'acointes, Car c'est trop perilleus acointes ([MACH., C. ami, 1357, 125]). |
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II. - | Empl. pronom. [Le suj. désigne une pers.] "S'approcher de, fréquenter" : Mais je te pri trop chierement Que ne croies legierement Et que de garçons ne t'acointes, Car c'est trop perilleus acointes ([MACH., C. ami, 1357, 125]). |
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I. - | Empl. trans. "Mettre ses bras autour du cou (en signe d'amitié et d'affection)" : Venus qui estoit pres de la Son dous ami chier appella Qu'elle baisoit et acoloit ([MACH., C. ami, 1357, 85]). L'autre baisier et acoler Veult sa dame et plus ne li quiert ([MACH., Voir, 1364, 342]). Illecques songoie Qu'acolé avoie, Par grant amistié, Celle que j'amoie. ([MACH., App., 1377, 647]). |
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2. | "Réuni" : Adont toute la compaignie Qui estoit la acompaignie A moult haute vois s'escria : "He Dieus ! quel miracle ci a !" ([MACH., C. ami, 1357, 15]). |
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2. | P. ext. "Volonté, avis, résolution" : ...si sailli hors, Quant il ot bien oy tous nos descors. Si nous loa que li drois et li tors Fust mis seur vous, et ce fu nos acors. ([MACH., J. R. Beh., c.1340, 117]). De quoy on voit tout en apert Que qui tout convoite tout pert, Car on en pert l'ame et le corps, Joie, honneur. Et c'est mes acors. ([MACH., R. Fort., c.1341, 102]). Et encor est ce mes acors Qu'i soient vestu d'unité, Chascuns selonc sa qualité. ([MACH., C. ami, 1357, 131]). |
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. | Estre d'acort de + inf. : Mais se ti anemi d'acort Sont d'eaus retraire, bien m'acort, Euls retrais, que hardiement Tu traites bien et sagement. ([MACH., C. ami, 1357, 115]). |
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- | Estre en acort. "Avoir le même avis ou la même intention ; être unis" : Grant merci, dame ; or sommes en acort. ([MACH., J. R. Beh., c.1340, 108]). Or sommes nous donc en acort ([MACH., R. Fort., c.1341, 90]). Si que d'assentement commun Tuit furent en acort comme un ([MACH., C. ami, 1357, 36]). |
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- | MUS. "Mettre en accord les sons d'un instrument suivant le diapason" ; p. ext. "jouer d'un instrument" : Sa harpe acorda sans delay Et joua son dolereus lay ([MACH., C. ami, 1357, 82]). David li prophetes jadis, Quant il voloit apaisier l'ire De Dieu, il acordoit sa lire, Dont il harpoit si proprement ([MACH., Prol., c.1377, 10]). |
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2. | Acorder à qqn que. "S'engager à ce que" : Si te promet, sire, et t'acorde Que tu seras de ma partie Loëz tous les jours de ma vie ([MACH., C. ami, 1357, 55]). |
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I. - | Empl. trans. "Accuser" : Car hui plourer et demain rire, Par tel chose est il accusez, Et se n'en puet estre excusez. ([MACH., D. Aler., a.1349, 248]). Si qu'amis, tu te dois mirer En cest exemple et remirer Com Susanne fu accusee Et comme elle fu delivree ([MACH., C. ami, 1357, 16]). Et se tenir ne pues couvent, Excuse toy bien et souvent. Par ce point seras excusez Ou mains de ce fait accusez. ([MACH., C. ami, 1357, 137]). [Vulcain] Li ennemis et li maufés Fu une fois si eschaufés Que son germe en terre espandi. La terre s'ouvri et fendi Et de ce la terre conçupt Un enfant que Pallas receupt. Eurithomon fu appellés. Mais mauvaisement fu celés, Car je l'accusai comme fole Par ma jengle et par ma parole. ([MACH., Voir, 1364, 692]). |
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I. - | Empl. trans. "Accuser" : Car hui plourer et demain rire, Par tel chose est il accusez, Et se n'en puet estre excusez. ([MACH., D. Aler., a.1349, 248]). Si qu'amis, tu te dois mirer En cest exemple et remirer Com Susanne fu accusee Et comme elle fu delivree ([MACH., C. ami, 1357, 16]). Et se tenir ne pues couvent, Excuse toy bien et souvent. Par ce point seras excusez Ou mains de ce fait accusez. ([MACH., C. ami, 1357, 137]). [Vulcain] Li ennemis et li maufés Fu une fois si eschaufés Que son germe en terre espandi. La terre s'ouvri et fendi Et de ce la terre conçupt Un enfant que Pallas receupt. Eurithomon fu appellés. Mais mauvaisement fu celés, Car je l'accusai comme fole Par ma jengle et par ma parole. ([MACH., Voir, 1364, 692]). |
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- | [Le compl. d'obj. désigne une chose abstr.] : Et se Dieus li donne victoire, Il acquerra honneur et gloire ([MACH., J. R. Nav., 1349, 231]). Honneur et vasselage aquerre ([MACH., C. ami, 1357, 116]). Se j'en porray par Dous Penser acquerre Joie et deduit ([MACH., F. am., c.1361, 176]). On ne me doit mie reprendre Se de fin cuer l'aim sans mesprendre, Car j'en acquier et los et pris ([MACH., Voir, 1364, 324]). |
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. | "Remporter" : Mais cuides tu, pour estre eschars, Pour garder tes vins et tes chars, Ton or, ton argent, tes jouiaus, (...) Aquerir les victoires belles ? ([MACH., C. ami, 1357, 114]). |
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"Action d'entrer en possession de qqc., de se procurer qqc." : Et par quel aquisition J'en fui mis en possession. ([MACH., D. Aler., a.1349, 344]). Car vertus sont dons que Dieus donne A homme qui a bien s'ordonne, Et viennent d'acquisition Faite en bonne condition Par armes ou par grant estude ([MACH., C. ami, 1357, 69]). |
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A. - | "Celui qui est la première cause de, qui est à l'origine de" : Adont vers le ciel se tourna Et devotement s'aourna Pour congnoistre son creatour Qu'est signeur dou munde et actour ([MACH., C. ami, 1357, 52]). Et pour c'est fols cils qui s'i fie, Ne homs ne porroit son creatour, Qui de tout le monde est actour, Bien amer, ne bien honnourer, Qui en ce point vuet demourer ([MACH., P. Alex., p.1369, 237]). |
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"Le visage contre le sol ; à plat ventre" : En ce temps vint une maisnie De par leur dame Ypocrisie Qui de courgies se batoient Et adens se crucefioient, En chantant de la lopinelle Ne say quelle chanson nouvelle ([MACH., J. R. Nav., 1349, 145]). D'Ysion la roe repose, Qui est si dolereuse chose, Qu'entour sont roes tous ardans Et li las est dessous adans. ([MACH., C. ami, 1357, 90]). |
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B. - | [Le compl. d'obj. est un pron.] "Conseiller, suggérer, recommander" : Et sachiez que si se tient net Qu'onques beste ne vi plus nette. Ne say qui ce li amonette ; Mais je l'en voy plus volontiers ([MACH., D. Lyon, 1342, 227]). Pour ce je te pri, chiers amis, Qu'a ce tes cuers soit adès mis Que tu mainteingnes honnesté Je le t'ay ja amonnesté ([MACH., C. ami, 1357, 132]). Et par Dieu paoureusement Y alai et couardement, Ne savoie pour quoi c'estoit Fors qu'Amours le m'amonnestoit. ([MACH., Voir, 1364, 294]). |
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A. - | "Rendre un culte divin" : S'il y a si fol ne si fole Qui einsi n'aoure l'idole, Nous commandons que sans atendre Il soit bruïs et ars en cendre Et gettez en l'ardant fournoise. ([MACH., C. ami, 1357, 19]). ...Daniel communement Aoure son dieu a genous Trois fois le jour. ([MACH., C. ami, 1357, 38]). A Famagosse a une crois, Que tu yes fos, se tu ne crois Que c'est la crois dou bon larron, Car sus siege ne sus perron N'est assise, mais purement Est en l'air, sans atouchement ; et c. mil hommes l'ont veü, Qui l'ont aouré et creü. ([MACH., P. Alex., p.1369, 10]). |
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A. - | "Rendre un culte divin" : S'il y a si fol ne si fole Qui einsi n'aoure l'idole, Nous commandons que sans atendre Il soit bruïs et ars en cendre Et gettez en l'ardant fournoise. ([MACH., C. ami, 1357, 19]). ...Daniel communement Aoure son dieu a genous Trois fois le jour. ([MACH., C. ami, 1357, 38]). A Famagosse a une crois, Que tu yes fos, se tu ne crois Que c'est la crois dou bon larron, Car sus siege ne sus perron N'est assise, mais purement Est en l'air, sans atouchement ; et c. mil hommes l'ont veü, Qui l'ont aouré et creü. ([MACH., P. Alex., p.1369, 10]). |
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2. | "Honorer" : Adont li rois moult honnoura Daniel et si l'aoura Et li fist faire pour son scens Sacrefice d'oiste et d'encens. ([MACH., C. ami, 1357, 17]). Tant fu receüs à grant joie, Tant aourez [var. honnourez], tant conjouis, Que depuis le temps saint Loys, Quant en France revint de Tunes Et qu'il ot rapaisié les dunes De la mer, ne fu telement Roys veüs, ne si richement. ([MACH., P. Alex., p.1369, 34]). |
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- | P. métaph. : La te resgarde, la te mire [dans le "mireoir d'onneur"], La estudie, la te tire, La met cuer et corps et entente, La soit ton adresse et ta sente ([MACH., C. ami, 1357, 139]). Si n'est leësse Qui en mon cuer sache voie n'adresse, Mais bien y scet le droit chemin tristesse ([MACH., F. am., c.1361, 157]). Dame, Vierge et Mere appellée, (...) De joie adresse et sente ([MACH., Lays, 1377, 398]). |
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- | [Dans une tournure factitive] : Et toutes ames adrecier Faisoient en l'infernal flame [sujet : les trois dames] ([MACH., C. ami, 1357, 82]). |
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. | "Ensemble des circonstances dans lesquelles une personne se trouve" : Je me trouvay si adolez Que je ne savoie que faire, Ne riens jugier de mon affaire ([MACH., D. Aler., a.1349, 290]). Au setieme jour, li rois Daires Volt savoir comment li affaires De Daniel s'estoit portés ([MACH., C. ami, 1357, 43]). Si appellai mon secretaire Et li descouvri mon affaire, Comment fort estoie entrepris Et du mal amoureus espris. ([MACH., Voir, 1364, 200]). |
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C. - | "Disposition morale, caractère" : ...s'estoit elle d'affaire Bel, bon, gent, dous et debonnaire. ([MACH., R. Fort., c.1341, 55]). Et devint homs de tel affaire Que ne le vueil mie retraire, Car li airs corront et empire De parler de si vil matyre. ([MACH., C. ami, 1357, 92]). Fay bonne chiere Et lay ton crier et ton braire. Que vaut uns homs de tel affaire ? ([MACH., F. am., c.1361, 231]). |
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. | De put afaire. "Déloyal, méchant" : Traïtres est de put affaire. ([MACH., Compl., 1340-1377, 264]). Moustre li ce que tu sces faire, Car il est de si put affaire Que signeur ne te vuet clamer. ([MACH., C. ami, 1357, 85]). Si qu'il est bien raison qu'il face Par leur conseil ce qu'il doit faire Contre la gent de put affaire [les Sarrasins]. ([MACH., P. Alex., p.1369, 148]). |
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I. - | Empl. trans. Aferir à (qqn). "Être approprié, convenir à l'état, à la situation de qqn" : Nompourquant je li vueil aprendre Comment il se deffendera Et comment trop les grevera, Sans elles batre ne ferir, Car ç'a li ne doit afferir ([MACH., D. Lyon, 1342, 231]). Et n'oublie pas mon chastoy, Car ç'affiert trop bien a personne Qui vuet que Dieus honneur li donne. ([MACH., C. ami, 1357, 102]). Mais il m'est avis Que, quant dou cler vis De ma douce dame chiere Me voy escondis, Qu'il n'est paradis N'autre bien qu'à moy affiere ([MACH., Lays, 1377, 373]). |
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- | Aferir + inf. : Mais ne soit pecheur qui s'i fie, Car qui s'i fie a mort se fiert Et fait ce qu'a faire n'affiert ([MACH., C. ami, 1357, 53]). |
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A. - | "Assurer, affirmer, attester" : Si que noblesse, je t'affie, Vient de bon et noble corage. ([MACH., C. ami, 1357, 68]). |
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- | Afier que + ind. : Dont dès ci vous vueil affier Que de cuer l'aim et l'ameray Tous les jours que je viveray. ([MACH., D. Aler., a.1349, 316]). Car je te promet et t'affie Que mieus vaut une bonne espie Qui fait son fait seürement C'un advocat en parlement ([MACH., C. ami, 1357, 118]). |
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Part. passé en empl. adj. "Affûté, aiguisé" : Des pelles dont chascune taille Com durs rasoirs bien affilez ([MACH., D. Aler., a.1349, 336]). La saiette trait dou carquois, Qui fu tranchans et affilee, Longue, droite et bien empanee. ([MACH., C. ami, 1357, 86]). |
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"Agneau" : Qu'onques turtre ne turterelle, Aingnaus, coulons, ne coulombelle, Damoiselle, ne pucelette Ne pot estre d'orgueil plus nette, Ne plus pleinne d'umilité ([MACH., R. Fort., c.1341, 8]). Si le mirent sans demourer, Pour li mangier et devourer, Comme l'aignel entre les leus ([MACH., C. ami, 1357, 40]). |
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- | Agreable à (qqn) : ...aggreables A li [Dieu] plus qu'onques sains ne fu ([MACH., C. ami, 1357, 72]). ...il ot response honnourable, Qui li fu bele et aggreable. ([MACH., P. Alex., p.1369, 42]). Quant Bremons oy la nouvelle, Moult li fu agreable et belle ([MACH., P. Alex., p.1369, 112]). |
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"Peine, tourment, tribulation" : Dieus de nos peres Abraham, Ysaac, Jacob, qui maint ahan Heurent pour t'amour en leur vie ([MACH., C. ami, 1357, 52]). Ville y a et siet seur la mer, Et si vous vueil bien affermer Qu'aus Ermins a fait maint ahan. ([MACH., P. Alex., p.1369, 212]). |
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II. - | Empl. pronom. "Se couvrir de honte, se déshonorer" : Car tels cuide vangier sa honte Qui l'acroist et qui plus s'ahonte. ([MACH., J. R. Nav., 1349, 178]). Car c'est deshonneur et grant honte A un prince qui tant s'ahonte Qu'il sueffre tels gens en sa route ([MACH., C. ami, 1357, 121]). |
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- | Aidier qqn encontre qqn : S'einsi le fais, il [Dieu] t'aidera Encontre tous et gardera ([MACH., C. ami, 1357, 60]). |
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- | Aidier qqn en qqc. : Deffen toy bien et baudement, S'il t'assaut, et certeinnement Je croy qu'en ce droit t'aidera Dieus et qu'il le confundera ([MACH., C. ami, 1357, 112]). Resgarde Venus, ta deesse, Qui par franchise et par noblesse Te vient aidier en la tristesse ([MACH., F. am., c.1361, 227]). |
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- | [Dans un tour optatif] : Einsi les met, se Dieus m'aïe, Seulement pour la muserie. ([MACH., C. ami, 1357, 2]). ...car, si m'ayt Dieus, je ne sui en nul estat qu'il ne me semble adés que je vous voie devant moi. ([MACH., Voir, 1364, 540]). Là li bons roys, que Dieus aye, Atendoit le roy d'Ermenie. ([MACH., P. Alex., p.1369, 216]). Helas ! comment pourrai je ce souffrir ? Je ne le sçay, se dieux me vueille aider. ([MACH., Lays, 1377, 470]). |
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A. - | [L'air en tant que fluide gazeux constituant l'atmosphère que respirent les êtres vivants] : N'en parlons plus, car l'air empire De parler de si vil matire ([MACH., D. Lyon, 1342, 201]). Car l'air qui estoit nès et purs Fu ors et vils, noirs et obscurs, Lais et puans, troubles et pus ([MACH., J. R. Nav., 1349, 148]). ...li airs dou temps gracieus Qui tout le corps m'adoucissoit ([MACH., J. R. Nav., 1349, 155]). Car li airs corront et empire De parler de si vil matyre. ([MACH., C. ami, 1357, 92]). |
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B. - | [L'air en tant qu'espace au-dessus de la terre] : Je le vi venir avolant [l'esprevier] Et de ses eles acolant L'air de quoy il se conduisoit, Esbanioit et deduisoit ([MACH., D. Aler., a.1349, 270]). ...le souverein roy celestre Qui est dou ciel seigneur et mestre De l'air, de la mer, de la terre, Et de quanque la nue enserre ([MACH., C. ami, 1357, 30]). Apres, Juno fu appellée, Qui estoit si tres bien paree Que tous li airs resplendissoit De la clarté qui d'elle yssoit. ([MACH., P. Alex., p.1369, 6]). |
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"Alliage de cuivre et d'étain" : Lors dieus orent d'or et d'argent, D'arein et de pierre et de fust ([MACH., C. ami, 1357, 25]). |
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- | De pute aire. "De vile espèce, de mauvaise nature" : De parler d'eaus ne me puis taire, Car tant estoient de pute aire Et tant faisoient a blamer Que dela mer ne desa mer N'avoit gent qui fust si maudite, Plus vil, pieur, ne plus despite. ([MACH., D. Lyon, 1342, 212]). Adont a haute vois s'escrie Susanne : "Aïe ! aïe ! aïe !" Et li faus vieillart deputaire Contrë elle prirent a braire. ([MACH., C. ami, 1357, 7]). |
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A. - | "Bien-être, confort, agrément" : Et d'un vent dous et couvenable A tout corps humain, delitable, Plein de plaisence et de tout aise, Atempra l'angle la fournaise Par si noble condition Qu'onques n'i ot corruption. ([MACH., C. ami, 1357, 23]). Mais pour ce n'est ce mie que je veuille que vous venés vers moi, se n'est a l'aise et santé de vostre corps ; ainçois vous pri, sur l'amour que vous avez en mi, que vous ne vous metés en chemin de venir jusques a tant que li chemins soit plus seurs, et aussi que vous soiés en milleur santé ([MACH., Voir, 1364, 138]). ...vous prie je que vous ne vous mettés point en chemin de venir se ce n'est a l'aise de vostre corps, car les chemins ne sont pas bien segur, et je n'aroie jamais bien ne joie se vous vous metiés en chemin et vous aviés mal. ([MACH., Voir, 1364, 604]). |
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A. - | "Se donner de l'aise, du plaisir" : Mais il s'aisoit en sa maison Si que mieus ne s'aisa mais hom. ([MACH., C. ami, 1357, 105]). |
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II. - | Empl. trans. au passif. "Être convoqué, assigné à comparaître" : Ne fu adjournez ne semons, Eins fu mis entre quatre mons Trop pesans et trop mervilleus. ([MACH., C. ami, 1357, 84]). |
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- | Ajoster foy à. "Accorder créance à" : Li pueples qui la venus yere A eaus ajousta foy planiere, Car li jugë encïen furent, Pour ce li pueples les creürent, Et Susanne a mort condampnerent ([MACH., C. ami, 1357, 10]). |
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- | Ne pas estre alenti de qqc. "Ne pas être lent à faire qqc. ; ne pas hésiter à le faire" : Et parle aus grans et aus petis - De ce ne soies alentis - Et porte honneur a toutes femmes ([MACH., C. ami, 1357, 124]). |
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- | Loc. Estre une chiffre en angorime. "Être comme un zéro, n'avoir aucune valeur, n'être rien du tout" : C'est une chiffre en angorime Qui ne congnoit rente ne disme. ([MACH., C. ami, 1357, 135]). |
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"Employer, user de" : Garde t', amis, qu'aus dez ne joues Et que pas ton temps n'i aloues, Car c'est chose trop deshonneste A prince qui quiert vie honneste ([MACH., C. ami, 1357, 138]). |
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A. - | "À vive allure, très vite, à grands pas" : Et s'en fuioit grant aleüre. ([MACH., D. Lyon, 1342, 214]). Pluto s'en va grant aleüre, Mais ne va trot ne ambleüre, Eins samble que ce soit la foudre ([MACH., C. ami, 1357, 87]). Je m'en alai grant aleüre ([MACH., Voir, 1364, 174]). |
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B. - | "Promptement, rapidement" : ...il fist mander grant aleüre Erudice, et si la rendi Au pouette qui l'atendi ([MACH., C. ami, 1357, 90]). Seigneurs, li Alexandrinois Sont tuit mis à desconfiture ; Armez vous tuit grant aleure, Et ociez le remenant, Qui sont en la ville manant. ([MACH., P. Alex., p.1369, 97]). |
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"Titre légal de l'alliage d'une monnaie" : Et se tu fais forgier monnoie, Pour Dieu, fai la tele qu'on oie Dire qu'elle est de bon aloy. ([MACH., C. ami, 1357, 136]). |
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